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Ce blog est un espace d’expression du Syndicat National des Personnels de la Formation Privée .

Organismes de formation privés - Stratégies et mutations à l’horizon 2015 : Une étude « PRECEPTA CONSULT »

Après avoir connu une période faste entre 2005 et 2008, les organismes de formation professionnelle sont aujourd’hui rattrapés par la dégradation de l’environnement économique. La crise va accélérer les évolutions de la profession.
Les organismes de formation doivent

  • affronter l’impact des difficultés de plusieurs secteurs clients
  • s’adapter aux mutations du métier et à un environnement concurrentiel.


Menaces et opportunités : une phase de transition et de changements s’annonce à l’horizon 2015 où 3 facteurs majeurs de changement joueront un rôle structurant :

  • Le développement de l’e-learning et des solutions de blended learning (mix présentiel / distanciel)

Cela va continuer de modifier la chaîne de valeur des organismes de
formation et rendre l’activité plus capitalistique. La menace de substitution pèsera lourdement sur la frange des formations les plus théoriques et procédurales. L’e-learning se présentera comme une opportunité unique pour les principaux organismes de formation d’élever des barrières à l’entrée sur leur marché et d’exclure des concurrents faiblement capitalisés.

  • L’externalisation croissante de la gestion administrative de la formation professionnelle
  • La reprise en main et la professionnalisation des processus d’achat de formation
  • Les pressions sur le rapport qualité/prix
  • L’exigence d’efficacité, de rendement, de retour sur investissement
  • La réduction du nombre d’organismes référencés

La formation professionnelle ne peut pas échapper éternellement aux tendances lourdes qui sévissent sur l’ensemble des autres postes de dépenses des entreprises.

  • La responsabilisation croissante des individus sur le choix des formations

Cette évolution a d’importantes répercussions sur la façon dont les organismes de formation doivent marketer leur offre : elle rend nécessaire la mise en place de nouveaux dispositifs de jugement (labels, marques, certifications, guides, classements). L’enjeu : dissiper l’incertitude sur la qualité et faciliter le choix face à une offre abondante et marquée par l’opacité.

Face à des clients en quête de repères, la marque deviendra un enjeu stratégique clé. Les organismes de formation devront se doter d’une stratégie identitaire forte et clarifier leur positionnement autour d’une proposition de valeur lisible et crédible.

A cet enjeu central, s’ajoutent des opportunités et des défis stratégiques spécifiques aux
différents segments de la concurrence.

Les experts de PRECEPTA ont identifié 5 grands groupes stratégiques dans la formation des cadres :

  1. Les « multi – multi » (Cegos, Demos, EFE…)

Multispécialistes multimodaux, ils se définissent par des offres de formations multithématiques et par la pluralité des modes d’intervention (intra, inter, e-learning/ à distance).
Leur enjeu stratégique : capter la clientèle des grands comptes. Pour cela : atteindre une taille critique nationale, voire internationale. Pour cela : resserrer leur maillage du territoire, élargir leur offre – ce qui passe par de la croissance externe –, investir dans l’e-learning. Cette stratégie réclame d’importants moyens financiers.

2. Les « yield formateurs » (Orsys, Global Knowledge, Comundi…)
Ils réalisent plus de 75% de leur activité dans les formations inter-entreprises. L’efficacité du marketing éditorial et opérationnel, les ressources en termes de bases de données clients et de knowledge management, conditionnent totalement le niveau du chiffre d’affaires et des marges. Ce sont les plus exposés aux conséquences de la crise économique.
Leur enjeu stratégique majeur : bâtir une offre riche et pertinente, autour d’une marque forte.

3. Les « certificateurs » (Cesi, IFG CNOF, CFPJ, HEC, Essec, EAP, Sciences Po...)
Ils se singularisent par un positionnement axé sur les formations longues certifiantes ou
diplômantes, ce qui n’exclut pas l’existence d’une offre riche en formations courtes intra ou inter-entreprises. Ils sont moins exposés aux effets conjoncturels que les autres
catégories d’acteurs.
Leur enjeu : crédibiliser leur offre. Pour cela : soutenir une politique intensive de marque appuyée par une logique d’excellence.

4. Les « formateurs-conseils » (Krauthammer, Mercuri, IFG Langues, StratX…)
Ils se caractérisent par la prédominance des missions intra-entreprises, par un fort degré d’intégration de la production (formateurs salariés) et un niveau élevé d’expertise dans leur domaine de spécialité. Leur modèle est proche de celui du conseil en entreprise. Leur politique de différenciation se fait par le haut.
Leur enjeu clé : devenir les partenaires formateurs experts incontournables des entreprises. Pour cela : employer des formateurs de haut niveau, maintenir un écart qualitatif important par rapport à l’offre de référence.

5. Les « e-formateurs » (Crossknowledge, Auralog, Télélangue, iProgress, Smart Canal, Hyper Office…)
Ce sont des sociétés d’e-learning. Leur modèle d’affaires est radicalement différent de celui des organismes de formation traditionnels, notamment par l’importance des investissements initiaux et par la logique des économies d’échelle qui y président.
Leur enjeu : “évangéliser” le marché, prendre le leadership sur leur segment particulier, mettre en place une stratégie de domination par les coûts.

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