Ce blog est un espace d’expression du Syndicat National des Personnels de la Formation Privée .
Jeudi 26 mai 2011, ils étaient environ 500 devant Pôle emploi bvd du Montparnasse à Paris, attendant d’être reçus par des inspecteurs d’académie chargés de leur faire passer un entretien.
500 hommes et femmes, diplômés, sans boulot. Quelques caméras de télévision et des journalistes attirés par le «bon coup» réalisé par le ministère de l’Éducation nationale et le rectorat de Paris.
De fait, il y avait bien un événement dans cette file d’attente semblable
à toutes les autres. C’est en effet la 1ère fois, à cette échelle du moins, que l’Éducation nationale recrute ses professeurs remplaçants en passant
par le service public de l’Emploi.
Le but de l’Académie de Paris ? « constituer un vivier » de professeurs remplaçants pour être plus réactifs.
La crise n’épargnant pas les jeunes diplômés, Pôle emploi a été pris d’assaut par ces candidats. Certains ont été reçus rapidement; la plupart n’ont pu que déposer leur dossier et seront re-convoqués.
Cette opération signe, hélas, la vision que ce gouvernement et sa majorité développent pour le service public de l’Éducation :
« En cas de besoin, à la rentrée, les remplaçants de professeurs seront contactés pour des contrats de 2, 3, 6 mois, peut-être 1 an, et on souhaite
de manière systématique qu’il y ait une 1ère formation de 2-3 jours », s’est défendu le responsable des RH - ressources humaines à l’Académie
de Paris.
Dans quelles conditions vont être recrutés ces chômeurs diplômés, obligés par la loi sur l’OVE - offre valable d’emploi, de prendre n’importe quel poste?
Comme le ministère a réduit, dans ses discours, les besoins éducatifs au seul «lire, écrire, compter», peut-être que demain, toi, moi, les voisins, vous, nous tous, pourrons officier dans les salles de classe. Youpi !
A quand les remplacements par toi, moi, les voisins, vous, nous tous, les citoyens, lorsque les hommes politiques ne viennent pas à l’Assemblée ?
Absences non sanctionnées
Théoriquement le Sénat sanctionne l'absentéisme. L'article 15 de son règlement intérieur, alinéa 3, stipule « qu'en cas de trois absences consécutives non justifiées d'un sénateur dans la commission permanente dont il est membre, son indemnité de fonction peut être réduite de moitié jusqu'à la session ordinaire au mois d'octobre ». Cette sanction frappe-t-elle les sénateurs ? L'article 15 n'a jamais été appliqué au Sénat. De plus, ni l'Assemblée nationale, ni le Sénat ne publient aucun chiffre sur la présence des sénateurs en séance ou en commission. Interrogée sur les temps de présence individuels, l'institution répond qu'elle n'enregistre «aucune statistique de ce genre»...