Réunion des salariés d’un centre de formation linguistique de la Seine St Denis Bourse du Travail, début 2011

Lors de la réunion organisée à la Bourse du Travail par les DP CGT CFDT, les salariés présents ont fait des commentaires et posé des questions.
Les débats ont porté sur 2 aspects de la vie dans l’entreprise.
 
A. Nos représentants  
Des améliorations sont souhaitées  
1. « La guerre des syndicats n’est pas propice pour mener à bien votre mission de nous défendre ».
2. « Nous voulons être tenus au courant en temps réel des évènements de l’entreprise qui nous concernent ».
Cela a été pris en compte.  
 
B. Notre travail, notre avenir dans notre entreprise
- L’entreprise a-t-elle des opérations hors Paris ?
 - Les rumeurs que l’entreprise est en danger de faillite (pertes de contrats,  dettes..) sont-elles fondées ?
- J’ai l’impression d’une absence de stratégie. Y en t-il une ? Quelle est-elle ?
- Y a-t-il un service commercial ? Est-il formé ? Est-il actif ?
L’entreprise explique : « Nous sommes dans l’attente ». Nous sommes en attente de quoi ? Que se passera-t-il si aucun appel d’offres n’est gagné ? - Combien de temps avons-nous ?  
L’entreprise nous affirme sa volonté de maintenir l’emploi. Pourtant, il y a eu des licenciements l’an dernier, nos collègues en CDD ne sont pas repris tandis que nos collègues en CDII sont rudement fragilisés avec très peu d’heures, les salaires sont versés en retard, la remise des tickets restaurant a été fractionnée en 2009, le 13ème mois tarde… - Quelles sont les perspectives pour nous ?
En tant que CDII, mon volume d’interventions est quasi nul depuis quelques mois.
- Que me conseillez-vous ?
 Nous avons conscience de faire un bon travail, malgré l’absence de moyens. Néanmoins, nous perdons des clients.
- L’entreprise a-t-elle perdu les contrats à cause d’une insatisfaction du client ?
 
Les administratifs sont souvent en réunion interne. Cela leur permet d’échanger, de donner leur point de vue, d’être informés, d’avoir une ‘guidance’. Je suis formateur, comme la plupart des salariés. Dans ces réunions, pourquoi suis-je exclu ?
Des décisions y sont prises qui impactent l’organisation de mon travail. Je suis mis devant le fait accompli. - Pourquoi ?  
J’ai le sentiment d’être mis à l’écart. Les suggestions que j’apporte régulièrement pour améliorer certaines manières de faire sont ignorées ; pourtant, elles viennent de mon expérience pratique et pourraient faire gagner du temps et de l’argent. Lorsque je signale un problème, on ne me répond pas.
- Pourquoi l’entreprise ne prend-elle pas en compte ce que je remonte alors que je suis bien placé donc crédible et pertinent pour évaluer le bien fondé de ce que je vis et subis jour après jour ?
 - Comment l’entreprise compte-t-elle honorer le principe de démarche qualité tout en persistant dans le manque de matériel, de supports pédagogiques, même de papier toilette et liquide vaisselle … ?
- Qui évalue, commande et renouvelle cela ? Quand sera résolu le problème ?
 J’ai appris par certains stagiaires que les collègues avec qui j’alterne pour leurs cours par téléphone sont à l’Ile Maurice. Pourquoi l’entreprise nous cache-t-elle ce ‘détail‘ ? Pourquoi ces cours ne nous sont-ils pas confiés à nous ou à nos collègues vivant en France ?
 
- Comment sont traitées les aberrations du planning ?
On souffre du problème de manque d’information, opacité, difficultés des contacts, entre la direction et les employés, entre nous, les formateurs. J’ai conscience qu’à nous tous, nous avons une grande richesse et une variété de compétences complémentaires mais on me prive de la possibilité de rencontrer mes collègues de manière organisée. Comment m’enrichir de l’expérience de mes collègues sans un lieu, sans l’organisation de rencontres ?
Je propose d’avoir une salle allouée aux formateurs et une rencontre tous les 3 mois, cela nous ferait avancer pédagogiquement, cela nous souderait. Qu’en pense la direction ?
 
Réponse du délégué syndicale CGT
Les questions ci-dessus seront posées à la direction dans le cadre des questions DP CGT à la réunion du mois prochain.
Comme la loi l’oblige, la direction répondra oralement au cours de la réunion, puis communique ses réponses par écrit 6 jours plus tard.