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11 janvier 2013 5 11 /01 /janvier /2013 17:15

La CGT intervient depuis longtemps sur les questions liées à l’orientation sexuelle et l’identité de genre. Le projet de loi portant sur l’ouverture du mariage aux couples de personnes de même sexe est l’occasion de marquer notre engagement pour gagner l’égalité pour les Lesbiennes, Gays, Bi et Trans (LGBT). Gagner l’égalité et le mariage pour tous, c’est aussi obtenir des droits dans l’entreprise et pour les salariés, les retraités et les privés d’emploi.

La participation de la CGT à la lutte contre les discriminations, pour l’égalité maintenant et plus particulièrement dans la période à propos du projet de loi sur le mariage pour tous et toutes, n’est ni un effet de mode ni un supplément d’âme à donner le change. D’ailleurs nous revendiquons au travers de nos repères revendicatifs « l’égalité d’accès aux droits et le droit effectif à la non discrimination.

Le mariage permettra l’égalité de droit pour les couples de même sexe, ainsi les salariés gays et lesbiennes pourront par le mariage obtenir la pension de réversion, les congés pour événement familiaux, etc.

Aujourd’hui le PACS et le mariage donnent des droits différents, en particulier en termes de succession et de filiation. Un PACS « amélioré » qui ne serait ouvert qu’aux couples de même sexe n’aurait pas de sens. De même que le PACS est ouvert à tous les couples, hétérosexuels et homosexuels, nous réclamons l’accès au mariage pour tous les couples, et non pas une loi spécifique pour les couples de même sexe. Tous les couples doivent avoir le choix de se pacser, de se marier ou de vivre en concubinage selon leur projet de vie.

Enfin, le mariage pour tous, n’ouvrira pas des droits en plus mais affirmera une égalité des droits pour tous les citoyens quel que soit leur orientation sexuelle.

Le combat pour l’égalité fait avancer les droits pour tou-te-s. C’est par l’engagement de chacune et chacun que nous le gagnerons.

La CGT dit Oui aux avancées de société qui font gagner des droits dans l’entreprise.

Elle appelle donc les salariés à participer aux manifestations qui se dérouleront partout en France, le 19 janvier dans de nombreuses villes de province et le 27 janvier à Paris.

Montreuil, le 11 janvier 2013

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6 septembre 2012 4 06 /09 /septembre /2012 09:42
mardi 4 septembre 2012
par  Charles Hoareau


La semaine qui vient de s’écouler a encore été une semaine hors norme pour les Fralibiens. Elle avait commencé lundi 27 août par un drôle d’anniversaire, celui des 700 jours de lutte. Anniversaire que les fralibiens et celles et ceux qui les soutiennent se seraient d’ailleurs bien passés de célébrer mais bon, en face ils ne nous laissent pas le choix.

Dans le même temps, la direction en coulisse annonçait qu’elle revenait sur sa décision de laisser les machines et que finalement tous comptes faits, elle voulait en reprendre 6, et devinez lesquelles ? Les plus neuves et plus productives bien sûr ! Pour un groupe qui proclame depuis deux ans qu’il est obligé de fermer l’usine de Gémenos pour cause de surproduction cela fait un peu désordre !...

Mais venant d’UNILEVER qui, depuis deux ans, multiplie les manœuvres pour empêcher le redémarrage de l’usine et dont le PDG mondial a montré récemment le peu de crédit que l’on peut accorder à ses propos et le mépris dans lequel il tient les travailleurs, plus rien ne peut surprendre.

Evidemment les fralibiens vigilants ne se sont pas laissé faire et finalement UNILEVER a été contrainte de respecter ses engagements. Néanmoins cet épisode a fait perdre une semaine à l’opération de rachat du terrain et des machines par la CUM (communauté urbaine marseillaise).

Vendredi donc ils étaient reçus à l’Elysée. Que dire de cette entrevue ?

- Les représentants de François Hollande et de Arnaud Montebourg ont réaffirmé le soutien du gouvernement à une solution qui permette de sauver des emplois. C’est bien mais concrètement ?
- Une nouvelle table ronde avec UNILEVER est prévue pour la mi-septembre et à peine cette annonce faite, UNILEVER, fidèle à son habitude, traine des pieds et pose des conditions.
- Evidemment pour les contraindre le gouvernement a un premier moyen très simple de pression : faire la lumière sur le rôle qu’a joué Xavier Bertrand, ministre du travail du gouvernement précédent, pour aider en toute illégalité, UNILEVER à faire passer son Plan de Casse de l’Emploi. La délégation reçue à l’Elysée n’a pas manqué de rappeler au gouvernement sa demande datant déjà de plusieurs mois d’une enquête administrative sur le sujet. Demande d’autant plus importante que si le PSE a été validé par la justice en possession d’éléments tronqués, les salariés ont fait appel et l’affaire doit revenir à l’automne devant les tribunaux. Le représentant de l’Elysée a écouté avec soin et s’est engagé… à ce que le ministre du travail réponde sur ce point : on pouvait espérer plus déterminé !

Les bizarreries d’un faux scoop

Dès le 15 mars dernier les délégués de Fralib alertaient tant la presse nationale que locale du coup de Jarnac de Xavier Bertrand.
Le jour même Rouge Midi publiait un article relatant les aveux du personnel de la DIRECCTE sur l’intervention de Xavier Bertrand interdisant au personnel de celle-ci de remettre aux délégués de Fralib la lettre d’observation qu’elle avait faite. Relation fidèle et pour cause, un enregistrement ne laissait aucun doute.

Quelques jours plus tard, ayant eu le fameux enregistrement, sous la plume de Francine Aizicovici, Le Monde reprenait cette information qui curieusement à l’époque ne soulevait pas de vagues à quelques jours du scrutin présidentiel. Rouge Midi ira plus loin en publiant le 20 avril suivant une nouvelle lettre de l’inspection du travail et datée du 3 avril, lettre relevant les infractions pénales commise par UNILEVER dans ce dossier, lettre dont le tribunal n’a pas voulu tenir compte en l’absence de la première. C’est bien l’absence de ces courriers qui a permis à la justice de valider le PSE…et cela non plus ne provoqua pas de vagues médiatiques à ce moment-là.

Et là bizarrement, en plein mois d’août, Le Parisien ressort les enregistrements, et la presse s’empare, enfin, du scandale. Une distraction de journaliste ? Un coup de fatigue ? Ou alors un décalage sciemment programmé ? Et si c’est le cas par qui et pour quoi ?

- Le gouvernement pourrait aussi, s’il est de « gauche » et si les mots ont un sens, réquisitionner la marque et l’usine. Cela aussi les fralibiens le demandent. Mais là le gouvernement renâcle. Il s’agit pourtant « simplement » d’avoir la volonté de s’affronter au capital. En quoi un gouvernement serait empêché de réquisitionner une entreprise s’il le décide ? Qui fait les lois si ce n’est le pouvoir désigné par le peuple ? N’a-t-on pas pareille décision prise récemment dans l’intérêt des travailleurs en Amérique latine : Venezuela, Bolivie et tout dernièrement Argentine ?

Des « milieux autorisés » qui s’autorisent à justifier les lenteurs gouvernementales

Pour le moment le gouvernement en reste à des propos rassurants mais les actes concrets ne suivent pas encore. Par contre il se trouve des gens bien intentionnés et présentés par une certaine presse comme des spécialistes bien placés pour nous donner leur avis et nous expliquer en lieu et place du ministre du redressement productif que tout n’est pas possible au cas où nous aurions fait nôtre la phrase du Che : « Soyez réalistes, demandez l’impossible » . Ainsi le Nouvel Obs et Henri José Legrand, présenté par le journal comme expert juridique au service des syndicats (admirez la précision !) qui tout en disant à plusieurs reprises ne pas « connaître le dossier » (bonjour la compétence) n’en hésite pas moins à dispenser ses conseils et avis qu’il « s’autorise à donner » comme aurait dit Coluche.

Ainsi il déclare tout de go « les pouvoirs publics n’ont aucun moyen d’imposer à une société de céder sa marque ». Ah bon ? Et en quel honneur ? Ce serait donc UNILEVER qui ferait les lois ? Et nous ne voterions que pour des pantins ?

Et de continuer par une mise en garde au sujet de la menace faite par le PDG monde sur les investissements français du groupe, en déclarant de façon péremptoire « cette menace ce n’est pas farfelu .Il faut que la France soit beaucoup plus attentive aux effets induits, aux retours de manivelles que peuvent provoquer de trop grandes difficultés opposées à des entreprises » . Et de poursuivre après avoir dit qu’il n’était « pas en mesure d’apprécier » qu’il était « sceptique quant à la pérennité d’une SCOP sur les décombres d’une entreprise qui allait fermer ». Outre le fait qu’on n’a rien demandé à cet avocat dont le journal oublie juste de préciser qu’il est un des avocats privilégiés de la CFDT et que ceci explique sans nul doute cela, on a envie de lui dire que s’il veut vraiment s’exprimer qu’il étudie avant le dossier et en particulier les rapports de l’expert commandés par le CE et qui concluent à la viabilité de l’entreprise [1].

Cela lui éviterait peut être de conclure par un appel à renoncer à résister « à tout crin » au nom de créations d’emplois qui seraient possible dans d’autres secteurs. Lesquels ? Comme sous-traitants de PSA ? De Continental Nutrition ? De Pilpa ? Comme employés d’Air France ou de Carrefour ?

Au-delà du caractère prétentieux voire insultant que peut représenter cette interview pour des salarié-e-s en lutte depuis plus de 700 jours pour le droit au travail et à la vie, on peut se demander quelle mouche a piqué le Nouvel Obs pour d’un coup faire appel à un « expert » qui vient nous expliquer que bien sûr il faut sauver les emplois mais que l’on ne peut plus produire du thé en France alors que, rappelons-le, la production de l’usine de Gémenos est exclusivement destinée à la consommation en France.

Acte journalistique de destruction massive d’espoir ou manœuvre en mission commandée pour des hommes du pouvoir cherchant à atterrir dans ce dossier sans faire trop de peine à la multinationale tout en donnant l’impression d’avoir fait le maximum pour les salarié-e-s ?

L’avenir le dira mais quoiqu’il en soit, comme le disait Rim à la sortie de l’Elysée, : « Ils ont vu qu’on était déterminés et que l’on ne lâchait rien. »


[1] sans même parler de la dernière lettre de l’inspection du travail qui conteste le caractère économique de la fermeture.

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28 février 2012 2 28 /02 /février /2012 16:01

Jeudi 9 février, six syndicalistes CGT de l’hôpital de Perpignan ont été entendues par la justice, pour « harcèlement moral sur 3 collègues ». C’est un dossier vieux de 6 ans, sorti juste avant les élections professionnelles de 2007, scrutin où la CGT a obtenu la majorité absolue pour la première fois, dossier ressorti avant les élections professionnelles de 2011 avec une demande de report faite par l’Union Départementale CGT et acceptée par le Président du tribunal.ÿÿÿÿ

Pour la fédération CGT de la Santé et de l’Action sociale, "Cette cabale a été montée de toutes pièces par l’ancienne direction, qui espérait ainsi porter le discrédit sur le syndicat.
Ce dossier est tellement vide que le Procureur n’a requis, injustement, que des amendes pour une des trois plaignantes.
En fait, l’ancienne direction devrait être devant la justice pour avoir tenté de trainer dans la boue six soignants, dont l’exemplarité professionnelle n’est plus à démontrer.
Une nouvelle fois, force est de constater que pour tenter de s’opposer au seul contrepouvoir dans les établissements que représente la CGT, certaines directions ne rechignent pas à essayer de discréditer des femmes, des hommes qui dans leur engagement, n’ont pour seul intérêt, que la défense des intérêts individuels et collectifs des salariés."

La CGT Santé-Action sociale exige que le 22 mars prochain un seul verdict soit prononcé : "la relaxe".

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26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 09:47

Cher camarade,

Réunis en AG de l’UL CGT d’Alès,le 5 janvier 2012, les syndiqués Alèsiens appellent solennellement notre Secrétaire Général, Bernard THIBAULT, à réagir et à trouver des solutions concernant la situation dramatique dans laquelle se retrouve un salarié de la Fédération CGT du commerce et des Services depuis le 13ème congrès de POITIERS de sa fédération en Mai 2011.

Il s’agit de notre Camarade Olivier BIREAUD.

Cette situation fait suite à une série d’évènements qui met en lumière un véritable acharnement de son employeur, la Fédération du Commerce et des Services CGT.

Acharnement qui vive à pousser Olivier à la démission. A l’évidence, les procédés d’exclusion mis en place ont provoqué une véritable usure mentale et ont plongé notre Camarade dans une dépression réactionnelle sévère (confère certificats médicaux joints).

Illustration par les éléments factuels :

- Courant juin 2011, sans aucune explication, son employeur le contraint à l’inactivité contre son gré. Il est mis au placard, toutes ses tâches de travail et outils de communication lui sont supprimées.

Curieuse coïncidence, cet abus de pouvoir fait suite au congrès.

- Courant juillet 2011, aussi sidérant que cela puisse paraître, son employeur prend non seulement une décision contraire au droit du travail, mais n’hésite pas à user d’un procédés déloyal qu’il prend soin d’abriter par du bluff !
Bien que n’ayant aucune clause de mobilité, son employeur lui impose une mutation arbitraire à MONTREUIL; affectation située à 700 Kms de son domicile familial. Et ce,avec un délai de prévenance de seulement 3 jours pour trouver un appartement et organiser son déménagement !!!
La meilleure des preuves est rapportée par le courrier sidérant, du 21 juillet 2011, de la secrétaire générale de la Fédération du Commerce et des Services, joint en annexe.

- Mieux encore:toujours sans explication, fin octobre 2011 Olivier est convoqué à MONTREUIL pour un entretien préalable - fixé au 2 novembre 2011 - en vue d’un éventuel licenciement
Rappel : devant cette annonce pour le moins impudente, le 25 octobre 2011, à bout de souffle, Olivier est placé en accident du travail suite à un malaise survenu sur son lieu de travail provoqué par les agissements répétés, harcelants, qu’il a dû subir (de la part de son employeur).

- Malgré la connaissance de la situation susmentionnée, début novembre 2011, son employeur fait fi des règles de la Sécurité Sociale. Pire encore : il continue dans son acharnement et campe dans sa position illégale, à savoir :
Au prétexte qu’Olivier a des sorties libres, l’employeur lui ordonne quand même de se rendre à l’entretien fixé au 2 novembre 2011 à MONTREUIL en vue de son éventuel licenciement !
La meilleure des preuves est rapportée par le courrier évocateur du 27 octobre, de la Secrétaire Générale de la Fédération du Commerce et des Services CGT, joint en annexe.

Serait-ce une faute que d’avoir exprimé un point de vue différent en mai 2011 lors du congrès fédéral de POITIERS, et avoir appliqué les décision de congrès et en particulier la fameuse résolution N°4 du 49ème congrès confédéral ?

La seule question qui vaille, pour nous syndiqués, c’est, COMMENT PEUT-ON ACCEPTER QUE CERTAINS RESPONSABLES DE NOTRE ORGANISATION, LA CGT, REPRODUISENT DES METHODES QUE NOUS COMBATTONS A L’ENDROIT DU PATRONAT ?

De plus, nous ne pouvons que dénoncer la véritable opération "d’intox" menée depuis juin à l’encontre des prétendus "fractionnistes".

La meilleure des preuves est rapportée par la note confédérale (jointe en annexe) adressée aux organisation du CCN datée du 26 mai (soit 6 jours après le congrès fédéral) et rédigée par la Secrétaire Générale de la Fédération du Commerce et des Services CGT (également secrétaire confédérale) et par l’administrateur de la confédération.

A n’en point douter, la fédération a choisi le silence face aux motions et courriers envoyés par les syndiqués, les syndicats, les ULs. Autrement dit, la fédération continue de camper sur ses positions d’exclusion.

BERNARD, face à ce gâchis, à maintes reprises, tu as été, toi aussi, personnellement destinataire des motions, des courriers... et sollicité, y compris par des camarades dont la probité ne peut être remise en cause, pour que des solutions soient trouvées.

VISIBLEMENT, RIEN N’Y FAIT ! La situation reste totalement bloquée.

Pour autant, nous ne pouvons croire que tu puisses laisser libre cours à de tels agissements totalement étrangers à l’éthique de la CGT.

Ceux qui usent de ces méthodes se rendent-ils compte qu’elles sont qualifiées en droit de "Harcèlement moral" et que c’est ainsi enseigné dans toutes nos formations CGT dispensée aux membres des CHSCT ?

Nous réitérons à nouveau notre demande, à savoir faire cesser ce bras de fer et trouver de réelles solutions. Nous te demandons, encore une fois et solennellement, de prendre tes responsabilités en ta qualité de secrétaire général.

Il suffit d’en avoir la volonté POLITIQUE et que tu sois persuadé que ce prétendu "groupe fractionnel" est une vaste fumisterie.

Nous te demandons donc de tout mettre en oeuvre pour créer les conditions d’une rencontre avec notre délégation pour trouver une solution POLITIQUE juste, efficace,apaisante et humaine parce que la situation des salariés du commerce l’exige.

La notoriété d’OlLIVIER dans la région, due à l’efficacité de son engagement à défendre les salariés et à faire grandir son organisation sur la base des choix majoritaires n’est plus à démontrer. Les salariés ont besoin de lui. La CGT a besoin de lui.

Y aurait-il une volonté de supprimer les camarades qui défendent et mettent en oeuvre les orientations de la CGT ?  La CGT serait-elle cohérente en agissant ainsi ?

Nous comptons sur ton esprit militant de 1er responsable de notre grande organisation syndicale.

Fraternelles salutations

Motion votée en AG de l’UL, le 5 janvier 2012 à l’unanimité des 97 camarades présents représentant 22 syndicats.

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8 février 2012 3 08 /02 /février /2012 11:56

Le 9 février 2012, les salariés des GRETA sont appelés à une journée d’action par sept organisations syndicales (CGT Éduc'action, Sgen-CFDT, SNCL-FAEN, Snes-FSU, Snuep-FSU, UNSA-Éducation, SUD).

Jusqu’ici rattachés à des établissements publics locaux d’enseignement, les GRETA sont engagés dans une transformation à marche forcée en GIP (Groupements d’intérêt publics) autonomes à l’égard de l’Education nationale (loi Warsmann de mai 2011). Cette transformation est l’occasion d’un désengagement financier de l’Etat.
Les organisations syndicales représentant les personnels des GRETA sont opposées à cette transformation. Elles estiment que d’autres solutions existent.
Elles réclament en particulier :
-    des garanties pour la viabilité des GRETA et le maintien de leur appartenance au service public d'éducation
-    la reconnaissance de l’engagement et de l’implication des personnels des GRETA depuis de nombreuses années
-    le maintien du maillage territorial des GRETA pour que soit préservée une offre de formation continue de proximité
-    le retour sur les décisions de désengagement de l'État concernant notamment les postes de conseillers en formation continue


Les salariés de l’AFPA sont confrontés à des attaques similaires :
-    La volonté, toujours portée par le gouvernement et l’actuel directeur général, de sortir l’AFPA du service public et de lui faire lâcher prise sur son utilité sociale – projet qui passe par le démembrement déjà entamé de l’Association et un désengagement financier devenu radical de l’Etat.
-    Une transformation très brutale des structures et du fonctionnement internes (le Plan stratégique), faisant courir les plus grands dangers à l’AFPA et soumettant son personnel à une dégradation des conditions de travail d’une gravité sans précédent.
-    Un projet d’ « empreinte au sol » remettant en cause le maillage territorial de l’AFPA par la fermeture de nombreux centres de formation. Comme l’a encore confirmé le directeur général au cours du Comité central d’entreprise des 1er et 2 février, ce projet d’ « empreinte au sol » implique également les GRETA, les lycées professionnels et les CFA, mais aussi les Conseils régionaux.

Nous sommes donc en face d’un plan global de casse du service public de la formation professionnelle continue (le CNAM se trouve également soumis à des projets mettant en cause son cadre public et national) mais aussi initiale (fermetures en cours de lycées professionnels).

Cette situation justifie pleinement l’initiative engagée le 23 juin dernier par plusieurs organisations syndicales, dont la CGT AFPA – initiative qui avait permis à des salariés de l’AFPA, des GRETA, des CRP, de l’Education nationale, des CIO, de Pôle-Emploi, des organisations de chômeurs… de manifester ensemble à Paris pour la défense des services publics.


La CGT AFPA apporte son soutien à l’action engagée dans les GRETA le 9 février pour le plein succès de leurs revendications.

La CGT AFPA réaffirme son exigence de coopérations entre les différents acteurs de la formation du service public (AFPA, GRETA, CNAM, CRP…).
Des coopérations :
-    axées sur le développement d’un service de qualité aux usagers – en premier lieu, avec la mise en place de filières de promotion des personnes ;
-    respectant en conséquence les spécificités de chacun des organismes ;
-    assurant l’égalité d’accès à la formation ;
-    garantissant la pérennité et la continuité du service public sur tout le territoire et le développement de ses moyens (moyens humains, implantations de proximité, plateaux techniques) par des financements adaptés de la part de l’Etat et des Conseils régionaux (subvention) ;
-    reconnaissant l’engagement, l’implication et les métiers des personnels.


Pour faire face à la crise et à l’urgence sociale, pour répondre à des besoins devenus considérables, l’heure n’est pas à la casse des services publics mais à leur reconstruction et à leur développement.

La formation constitue aujourd’hui, un droit majeur, acquis au service des personnes et de la nation. Elle participe à l’émancipation sociale des individus et à la cohésion sociale.

Dans nos organismes de formation, mais aussi à l’extérieur la résistance s’organise et se développe en ce sens. C’est une excellente nouvelle !



Montreuil le 8 février 2012

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6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 18:15

La cour d’appel d’Amiens vient de condamner, à une amende de 1200 euros, Xavier MATHIEU, militant de la CGT Continental qui avait refusé de se soumettre à des prélèvements ADN, lors de la mobilisation des ouvriers contre la fermeture de leur usine.

Elle infirme donc, la décision de relaxe prononcée par le tribunal de Compiègne en juin dernier qui considérait que des syndicalistes qui défendent leurs emplois ne peuvent figurer sur un tel fichier et ne doivent donc pas être assimilés à des délinquants.

La CGT dénonce l’acharnement du gouvernement qui a enjoint le parquet d’Amiens de continuer les poursuites à l’encontre de ce militant CGT.

La CGT continuera d’agir contre la criminalisation de l’action collective et la défense des droits fondamentaux des salariés. L’action syndicale est légale et légitime.

Elle réitère son exigence d’abrogation immédiate des dispositions sur le fichage des syndicalistes et le retrait de ceux-ci des fichiers ADN existants.

Presque trois ans après la fermeture, en mars 2009, de l’usine de pneus de Continental, à Clairoix, alors que seuls 212 des 1.110 salariés Conti ont retrouvé un emploi en CDI, la CGT apporte son soutien à Xavier Mathieu et à tous les salariés en lutte pour leur emploi et leurs conditions de travail.

Montreuil, le 3 février 2012

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30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 08:37

Le Président de la République et le gouvernement s’apprêtent à prendre de graves mesures antisociales comme, par exemple l’instauration de la TVA dite « sociale », l’attaque contre le droit du de travail, une attaque sans précédent contre la protection sociale.

Le gouvernement culpabilise, chaque jour un peu plus, les salariés sur le coût du travail « trop cher », sur le temps de travail, les 35 heures. La violence faite au monde du travail est inacceptable !

Les banques, les spéculateurs se sont remplis les poches pendant des décennies, encore aujourd’hui en spéculant sur la dette des états.

Je dénonce les mesures qui visent à faire payer la crise aux salariés, chômeurs et retraités, plus fortement envers les femmes et les jeunes. Je dénonce les suppressions d’emplois dans le privé et dans le public.

Nous ne sommes pas responsables de la crise ! Les salariés n’accepteront pas de payer la crise !

- Je soutiens la campagne de la CGT pour le développement de l’industrie et le service public, pour sortir de la crise.
- Je soutiens la revendication de la CGT de revaloriser les salaires, les pensions et les minima sociaux, pour sortir de la crise.
- Je soutiens la proposition de la CGT d’un pôle financier public au service de l’intérêt général.
- Je soutiens la proposition de la CGT pour l’âge de départ de la retraite à 60 ans.

Identifiants personnels
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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 08:38

A l'initiative du gouvernement, le ministère de l’Éducation nationale a engagé une réforme des GRETA,
chargés de la mission formation continue de l’Éducation nationale. Le réseau des GRETA est l’un des
plus grands opérateurs de formation continue en France. Réseau dynamique, il forme chaque année
près de 500 000 stagiaires : salariés et demandeurs d’emploi (dont une majorité de catégories ouvriers
et employés), jeunes sortis du système éducatif. Dispositif indispensable de la cohésion sociale, le
réseau des GRETA est un outil public de formation continue de haute utilité sociale : il est garant d’un
maillage fort des territoires, au plus près des citoyens et des entreprises, jusque dans les territoires les
plus reculés et contrairement au privé dont l'unique ressort est la rentabilité financière.
Au prétexte d'une indispensable réforme qui devait avoir pour objectif l'amélioration du fonctionnement
des structures et de la gestion des personnels, l’État se désengage en remplaçant l'actuelle structure
juridique des GRETA rattachés à un établissement public local d'enseignement (EPLE) par un
Groupement d'Intérêt Public (GIP) autonome. Le ministère place ainsi la formation continue des
adultes en marge de l’Éducation nationale. Il veut faire supporter aux GIP-GRETA des charges
financières nouvelles. Les personnels ne seront plus des agents de l’Éducation nationale. Ce projet
pose de nombreuses difficultés techniques, juridiques et financières ignorées par le ministère. Il remet
en cause la viabilité des GRETA et donc de la formation continue des adultes dans l'Éducation
nationale
Le ministère s’obstine et travaille en catimini sur cette réforme sans dialogue social et sans négociation,
alors que ce projet a été rejeté unanimement par les organisations syndicales. Tous les acteurs -
administratifs, formateurs, coordinateurs, conseillers en formation continue, services formation continue
des rectorats, agents comptables, chefs d'établissement...- qui sont opposés à cette réforme dénoncent
le mépris envers les personnels qui font vivre, grâce à leur engagement et leur implication, un réseau
des GRETA efficace et puissant dans un environnement concurrentiel, alors qu'ils exercent aussi des
activités de service public d'utilité sociale.
Les organisations syndicales signataires (CGT Éduc'action, Sgen-CFDT, SNCL-FAEN, Snes-FSU,
Snuep-FSU, UNSA-Éducation,SUD ) réaffirment leur opposition à la structure juridique du GIP pour les
GRETA et demandent l'ouverture d'une véritable négociation pour définir une réforme porteuse de
progrès pour l'ensemble du réseau et des personnels qui :
- garantisse la viabilité des GRETA, préserve la cohérence du réseau et son appartenance au
service public d'éducation par une structure juridique autre que celle correspondant au GIP ;
- reconnaisse enfin l’engagement et l’implication des personnels des GRETA depuis de
nombreuses années ;
- maintienne un maillage des territoires qui préserve une offre de formation continue de
proximité ;
- revienne sur les décisions de désengagement de l'État concernant notamment les postes de
conseillers en formation continue.
Elles appellent à une journée d'actions jeudi 9 février dans toutes les académies sous forme de
rassemblements, grèves, assemblées générales départementales ou académiques. Un dépôt de
préavis de grève est déposé nationalement.
Elles invitent à la réunion d'intersyndicales territoriales pour organiser les modalités d'actions et
demander audience au recteur. L’intersyndicale nationale demande à être reçue par le ministre

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7 janvier 2012 6 07 /01 /janvier /2012 17:44

Aujourd’hui se tenait une nouvelle audience, (une de plus), pour Xavier
> Mathieu, le porte-parole des "Conti", syndicaliste CGT, qui était
> poursuivi pour avoir refusé de laisser prélever son ADN suite à la
> condamnation pour dégradation de biens dont lui et certains de ses
> camarades avaient fait l’objet suite a leur coup de colère dans un local
> préfectoral, en 2010.
>
> Lors de la première instance qui se tenait devant le Tribunal
> correctionnel de Compiègne, Xavier avait été relaxé par un jugement rendu
> en juin 2011, au motif que ces données étaient "inadéquates, inutiles,
> non-pertinentes et excessives" au regard des finalités pour lesquelles
> leur collecte était demandée, s’appuyant ainsi sur l’article 6 de la loi
> "informatique et libertés" de 1978.
>
> Le Parquet avait fait immédiatement appel de cette décision, ce qui
> explique que ce jour, 4 janvier 2012, Xavier Mathieu, son avocate Maître
> Marie-Laure Dufresne-Castets ( très connue du monde syndical pour ses
> prestations en droit du travail auprès de syndicats de Continental,
> Toyota, Renault, Moulinex, PSA, Servair, STEF-TFE..., cette avocate met
> également ses compétences et son éloquence à la disposition de plusieurs
> militants poursuivis au pénal) ainsi que les nombreux soutiens et témoins
> présents se retrouvaient devant le Palais de Justice d’Amiens, pour un
> rassemblement de soutien et de solidarité avant l’audience.
>
> Se trouvaient notamment à ce rassemblement de soutien nombreuses
> personnalités politiques ou syndicales, Marie-George Buffet (PCF), Eva
> Joly (EELV), Nathalie Arthaud (LO), Philippe Poutou (NPA), Jean-Luc
> Mélenchon (PG), Maxime Gremetz (Communiste), Christian Maheux (Sud Rail),
> Xavier Renou ( Désobéissants), Mickaël Wamen (CGT Goodyear Amiens),
> François Ruffin (Fakir, Là bas si j’y suis), Confédération Paysanne... et
> d’autres encore que nous ne pouvons pas tous citer.
>
> Des groupes de musique (HK et les Saltimbaques, la Rabia, Compagnie Jolie
> Môme) égayaient ce rassemblement de leurs prestations.
>
> A l’occasion de ce procès en appel, trois témoins sont venus apporter, qui
> leur expertise, qui leur avis éclairé, ou encore, relater leur expérience
> personnelle sur ce sujet du prélèvement et du fichage ADN.
>
> Catherine Bourgain, chargée de recherches en génétique humaine à l’INSERM
> a apporté un premier témoignage scientifique et technique, très
> pédagogique, pour expliquer pourquoi et comment ce type de prélèvement
> n’avait pas ce caractère "anodin" que certains s’évertuent à lui donner.
>
> Elle précisait qu’il n’était plus exact de parler de "segments d’ADN
> non-codants" (vocable qui date des débuts de la recherche sur l’ADN)
> depuis les progrès de la science sur ce sujet, insistant sur deux études
> publiées récemment qui démontrent que les segments d’ADN prélevés et
> analysés peuvent désormais donner des informations sur l’origine ethnique,
> les maladies etc... de la personne concernée. Elle insistait sur le fait
> que, contrairement à l’empreinte digitale (à laquelle il est fait
> référence par analogie dans le cas de l’ADN), du fait des progrès
> techniques et scientifiques, le supposé matériel "non-codant" n’était plus
> un "verrou" sûr quant à certaines caractéristiques de la personne.
>
> Charles Hoareau, militant syndical CGT de Marseille, directement arrivé
> des Bouches-du-Rhône pour témoigner au procès de Xavier, intervenait
> ensuite, en sa qualité de premier syndicaliste auquel il avait été demandé
> en 2004, par la police, de prélever son ADN.
>
> Il témoignait ainsi sur un des points centraux de la défense de
> Dufresne-Castets,
celui de l’opportunité (et donc, du pouvoir
> discrétionnaire) pour le Parquet de demander, et le prélèvement d’ADN, et
> le fichage de l’analyse en résultant, puisqu’il expliqua à la Cour que
> dans son cas, il avait reçu un courrier du Procureur lui signifiant que
> finalement, on ne lui demanderait pas son ADN et que l’affaire
> s’arrêterait là.
>
> Enfin, Matthieu Bonduelle, magistrat, secrétaire général du Syndicat de la
> Magistrature, également présent ès qualité de témoin, apportait son point
> de vue de magistrat sur ce sujet.
>
> Après avoir rappelé que le Syndicat de la Magistrature avait notamment
> pour objet la défense des libertés et des principes démocratiques, mais
> également que, en vertu de l’article 66 de la Constitution de 1958, les
> magistrats étaient les gardiens de la liberté individuelle, il exposait
> les questions que tout magistrat appelé à juger d’un tel cas était en
> droit de se poser au regard de la loi, compte tenu des nombreuses dérives
> et du dévoiement de ce fichage. Il interrogeait l’intérêt social de
> l’élargissement de ce fichage en dehors des crimes sexuels, relevait
> l’incroyable durée de la conservation des données fichées (entre 25 et 40
> ans), rappelant que cette infraction était une infraction autonome et
> qu’en outre, le délit de refus de prélèvement ADN entraînait une "double
> peine" en privant les condamnés à une peine de prison de réduction de
> peine.
>
>
> Le Procureur Général entamait ensuite ses réquisitions.
>
> Il insistait notamment dans sa réponse sur la légalité du décret, sur
> l’absence, selon lui de pouvoir discrétionnaire, d’opportunité, du Parquet
> dans de tels dossiers, se réfugiant derrière une soi-disant "obligation"
> de sa part de demander et le prélèvement et le fichage (ce qui était
> vivement critiqué par la défense). Il tentait ensuite d’assimiler
> l’expertise génétique au fichage génétique, (alors que la nécessité de
> l’expertise génétique, au cas par cas, le cas échéant, n’était nullement
> contestée par la défense).
>
> Il rappelait enfin que, selon lui, il existait des "verrous juridiques"
> aux éventuelles manipulations ou fraudes des fichiers génétiques, "verrous
> juridiques" supposés écarter tout risque de "dérapage" (ce qui ne semblait
> pas convaincre les auditeurs présents dans la salle). Il disait également
> que la circonstance que le délit se soit tenu dans un cadre syndical
> était, selon lui, inopérant et que Xavier Mathieu était un "délinquant de
> droit commun".
>
> Il réfutait un quelconque acharnement contre Xavier Mathieu, et concluait
> en incitant la Cour à rejeter les arguments de la défense, à infirmer le
> jugement du Tribunal correctionnel et à entrer en voie de condamnation
> contre Xavier Mathieu, réclamant une peine allant de 1000 à 1500 euros
> d’amende.
>
> Maître Dufresne-Castets prenait alors la parole pour répondre point par
> point aux réquisitions du Procureur et pour développer son argumentation
> sur l’illégalité et sur le fond.
>
>
> Plaidant longuement mais sans longueurs, sans emphase inutile mais avec
> clarté et méthode, alternant gravité et ironie, maniant l’humour à
> l’occasion, avec la concentration d’un artisan expérimenté exécutant une
> pièce difficile sur son métier lorsqu’elle estimait devoir insister sur un
> point précis, elle développait alors plusieurs arguments, dont nous vous
> rapportons quelques bribes.
>
> S’adressant à la Cour en rappelant aux juges que, contrairement aux
> membres du Parquet (qui ne sont pas des magistrats, ainsi que vient de le
> rappeler la Cour Européenne des Droits de l’Homme), ils étaient eux, en
> effet, gardiens des libertés individuelles, et qu’ils n’étaient pas
> "l’automate" que M. le Procureur avait revendiqué être, elle développait
> d’abord plusieurs arguments techniques sur la légalité du décret.
>
> Elle insistait par exemple sur le fait que le Parquet, "véritable bras
> armé de l’exécutif", était à même de créer lui-même les conditions
> préalables du délit de refus de prélèvement qu’il poursuivrait ensuite.
>
> Prenant appui sur les témoignages, sur les textes, la jurisprudence et les
> nombreuses pièces qu’elle avait versées à son dossier, elle en venait
> ensuite au fond du dossier, interrogeant d’abord sur "l’incroyable retour
> en arrière" que ce type de politique pénale ("qui a bu boira") impliquait.
> Rappelant que toute personne condamnée avait le droit à se réinsérer et à
> ne pas être vu ad vitam comme un délinquant ou un criminel "potentiel".
> Rappelant que la récidive n’était d’ailleurs, selon les dernières
> statistiques du Ministère de la Justice, que de 2,5 %, et que le FNAEG
> échouait à prévenir la récidive et la réitération.
>
> Excipant d’un courrier du gouvernement français adressé à l’un des
> faucheurs OGM qui a formé un recours (actuellement pendant) devant la CEDH
> qui proposait au requérant une "indemnisation" pour mettre un terme à son
> recours, elle en concluait que le gouvernement lui-même devait bien sentir
> que par rapport aux normes internationales, la France n’était pas "à
> l’aise", ajoutant : "Et ce gouvernement a bien raison de ne pas avoir
> confiance dans la légalité de ses textes au regard des normes
> internationales !"
>
> Elle rappelait également le contexte ("et non les mobiles", précisait-elle
> à l’adresse du Procureur) de cette affaire, la lutte syndicale, la lutte
> collective, expliquant que Xavier Mathieu n’était pas un individu isolé,
> seul, mais le porte-parole d’une collectivité d’intérêts, celle de
> travailleurs en lutte pour leurs emplois, pour interpeller la Cour sur le
> principe de proportionnalité, fondamental en droit pénal.
>
> Elle concluait que ces poursuites étaient discriminatoires (arguant que,
> d’ailleurs, les délits "en col blanc", les délits financiers, étaient
> explicitement exclus de ceux pouvant donner lieu à prélèvement d’ADN), et
> que ce n’était pas Xavier Mathieu en tant qu’individu qui était poursuivi
> aujourd’hui mais bien "ce qu’il représentait, ce qu’il symbolisait, qui
> justifiait l’acharnement du gouvernement", évoquant le caractère politique
> de cette affaire. Elle demandait donc de confirmer la relaxe prononcée en
> première instance.
>
> C’est Xavier Mathieu qui prenait la parole en dernier.
>
> Visiblement amaigri, ému et plutôt affecté par tout ceci, (qu ’il nous a
> dit vivre comme un acharnement à son encontre), engagé et touchant, Xavier
> évoquait les thèmes suivants : Honneur. Dignité de l’homme. Parole donnée.
> Mémoire.
>
> Il rappelait les luttes des Conti. La lutte pour la sauvegarde de leurs
> emplois, pour leur dignité, pour leurs familles. Leurs difficultés. Leur
> solidarité. Il évoquait comment ce licenciement massif avait brisé de
> nombreuses vies dans des familles entières. L’alcool, la drogue, les
> antidépresseurs, les divorces, le suicide même, pour de nombreux ouvriers
> de "Conti" désormais... Rappelait que sur 1100 travailleurs seulement 200
> avaient à ce jour retrouvé un CDI. Il évoquait par exemple, comment, au
> moment de la conclusion du protocole de fin de conflit, toutes les
> poursuites de part et d’autres avaient été abandonnées sauf , de mauvaise
> foi, celle à leur encontre pour leur dérapage de colère à la
> sous-préfecture. Ou comment le gouvernement et la direction de Conti
> avaient man&oeliguvré pour prononcer son autorisation de licenciement, la seule
> prononcée sur tous les représentants du personnel et syndicaux de l’usine.
>
> "J’aurais aimé voir les dirigeants de Continental devant cette Cour. Le
> gouvernement l’avait pourtant promis, de poursuivre et punir ces patrons
> voyous...."
>
> Il rappelait ensuite 39-45. Les fichages de Vichy. Fichages des juifs, des
> homosexuels, des tziganes, des communistes..."On sait comment ça s’est
> terminé ,tout ça. Comment peut-on oublier ça quand on parle de fichage
> génétique aujourd’hui ?".
>
> Il insistait sur le fait que l’utilité sociale et pénale de tels fichages
> était elle-même très critiquable puisque lui-même n’avait pas été condamné
> pour l’affaire de la sous-préfecture sur la base d’analyses d’ADN mais sur
> la seule foi d’un reportage TV, et qu’un fichage ADN, s’il aurait permis
> de démontrer qu’il était bien sur les lieux alors, (ce qu’il n’a jamais
> caché ni nié), ne pouvait en aucun cas prouver la détérioration des biens
> donc, l’infraction !
>
> Il rappelait enfin que son ADN, il le tenait de ses parents, qui s’étaient
> aimés. Parlant de sa petite-fille, née récemment, de ses grands-parents,
> de tous ces gens qui sont ses ancêtres, qui, à moment ou à un autre,
> avaient fabriqué et transmis cet ADN sur des générations, concluant
> "Monsieur le Président, jamais je ne donnerai mon ADN autrement que par
> amour".
>
> Le délibéré de cette affaire a été fixé au 3 février prochain.
>
> (Amiens)
> Collectif Bellaciao
>
> Article sur Bellaciao (avec photos et videos) :

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21 décembre 2011 3 21 /12 /décembre /2011 18:08

La CGT dénonce les atteintes intolérables contre le droit de grève que voudraient imposer le Gouvernement et diverses personnalités à l’occasion du conflit qui oppose les salariés chargés de la sûreté dans les aéroports et le Patronat de ce secteur.

Cette profession est déjà soumise au dépôt de préavis de grève au minimum 7 jours.

Les ministères de tutelle et les employeurs ont sciemment ignoré ce dépôt de préavis pour engager le dialogue social comme l’a demandé la CGT.

Les salariés ont des revendications légitimes :
- revalorisation des salaires,
- amélioration de leurs conditions de travail par une augmentation des moyens financiers et humains,
- reconnaissance de la pénibilité de ce travail,
- instauration et respect d’un véritable dialogue social.

Les directions des entreprises détentrices de ces marchés et leurs syndicats patronaux refusent toute ouverture de négociations et restent dans un mutisme total.
La CGT dénonce les tentatives de réquisition de salariés et exige que la liberté et le droit de grève soient respectés.
L’OIT (Organisation Internationale du Travail) conforte la démarche et les positions de la CGT sur les réquisitions de salariés grévistes. Ainsi l’OIT a récemment demandé à la France d’encadrer sa procédure de réquisition de salariés en mettant en place une concertation avec les représentants patronaux et syndicaux, en proposant de faire trancher les éventuels désaccords par une autorité indépendante. Les préfets n’ont pas à prendre unilatéralement des arrêtés de réquisition dans les secteurs non essentiels.
La CGT demande au gouvernement et au patronat de rétablir le dialogue et d’ouvrir immédiatement des négociations pour répondre aux revendications des salariés de la sûreté des aéroports.
Gouvernement et Patronat ne règleront rien par l’envoi des forces de police contre les grévistes. Ces méthodes sont inacceptables.
La CGT, quant à elle, continuera par tous les moyens à défendre le droit de grève et le droit d’expression des salariés.

 

Montreuil, le 20 décembre 2011

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