Le 12 octobre, plus de trois millions et demi de nos concitoyens étaient
dans la rue pour dire « non » à une réforme des retraites qui promet de
frapper durement les salariés, et en premier lieu les femmes et les ouvriers.
Cette réforme, injuste et cynique, n’a fait l’objet d’aucune négociation
véritable avec les organisations syndicales. Elle est imposée par un homme
seul, qui coûte que coûte, applique une commande du Medef, au mépris de
la mobilisation populaire, au mépris de la représentation nationale, privée
de tout débat digne de ce nom, et au mépris de son propre engagement
électoral à ne pas toucher à l’âge de la retraite. A l’inverse, il veut revenir
sur une réforme adoptée par le peuple à la faveur de la victoire de la
gauche en 1981. C’est ainsi, sans la moindre considération pour les règles
les plus élémentaires de la démocratie, que Nicolas Sarkozy veut imposer à
notre pays une régression sociale sans précédent depuis la Libération.
Face à ce déni de justice et de démocratie, face à ce coup de force
politique, et alors même que sept confédérations syndicales ont souligné le
9 septembre que « le vote de ce projet n’est plus d’actualité », les
soussignés se prononcent en vertu de l’article 11 de la Constitution, pour
l’arrêt immédiat de la procédure d’adoption de ce projet de loi et la
convocation d’un référendum sur celui-ci. Ils entendent ainsi contraindre le
président de la République à ouvrir un débat qu’il n’a cessé d’entraver, et
favoriser son appropriation citoyenne en vue d’un choix de société éclairé
et transparent. Ils en appellent, dans le même mouvement, à la poursuite
de la mobilisation populaire, le 16 octobre et après.
Pour vous joindre à cet appel :
http://www.referendumretraites.org
referendum.retraites@gmail.com