Nous ne supportons plus ce qu’ils sont en
train de faire de l’AFPA !
Ils prétendent réformer l’AFPA. Ils la démolissent !
Réorganiser l’AFPA ? C’est partout la désorganisation et le chaos !
Réorganiser le travail ? Beaucoup de salariés écrasés sous des charges de travail
exorbitantes, certains très inquiets de n’avoir plus rien à faire, d’autres encore
réduits à faire les « bouche-trous », mais tous empêchés de travailler normalement !
Un nouveau management ? Des pressions inadmissibles exercées sur les personnes, la
ligne hiérarchique mise en pièces, les salariés livrés à eux-mêmes sur les futurs
« campus », sans soutien ni recours possibles
Recentrer l’Association autour des fonctions nationales ? La DG fait exploser la
ligne RH, supprime tous les moyens de la cohérence, dessine les contours de futures
externalisations !
La formation remise en valeur ? Des formateurs positionnés à la hussarde, certains
déclassés, la course à la « productivité » en guise de pédagogie.
Se mettre au service des « clients » ? Il faut faire du fric, et tant pis si les
stagiaires et les financeurs sont de plus en plus mécontents.
Assurer à l’AFPA son autonomie ? La réalité : une AFPA privée des moyens de
fonctionner !
Une AFPA modernisée ? Les faits : une AFPA qui fait un bond en arrière !
Il y a quelques mois encore, l’Association fonctionnait normalement, recevaient des
louanges pour sa « performance sociale ».
La crise ? Ils sont en train de l’organiser de toutes pièces :
Le gouvernement :
! Désengagement de l’Etat. La subvention de fonctionnement est passée de
750 M€ en 2004 à 57,7 M€ dans le projet de loi de finances pour 2011 ! La
menace d’un désengagement accéléré pour l’ingénierie est inscrite dans ce
même projet de loi. Au passage, l’Etat refuse de s’acquitter de ses dettes :
80 M€ qu’il doit à l’AFPA au titre du dernier Contrat de progrès (80 M€
représentent 1 000 emplois) !
! Appels d’offres. Ils concernent aujourd’hui la quasi totalité de nos activités.
Perte de recette estimée pour l’AFPA pour l’année 2010 : 84 M€.
! Démantèlement. Le transfert de l’orientation à Pôle-Emploi, ce sont 75 M€ en
moins pour nos recettes. C’est la pagaille dans le recrutement des stagiaires,
des formations qui ne remplissent plus ! Tout ça pour quoi ? Pour Pôle-Emploi ?
Même pas : la subvention que l’Etat accordait à l’AFPA ne sera pas versée à
Pôle-Emploi !
! Patrimoine. A l’AFPA de payer les charges d’entretien (terrains, bâtiments,
hébergements, plateformes techniques) : 80 M€ par an. Déjà un premier
hébergement fermé faute de financements (Valenciennes). Tout cela parce que
la propriété de ce patrimoine doit revenir à l’AFPA ? Même pas : l’article 54 de
la loi de novembre 2009 n’est pas appliqué, il est inapplicable ! La Commission
européenne a dit « non » ! Le Conseil d’Etat vient de demander au Conseil
constitutionnel de déclarer cet article de loi non constitutionnel !
La gouvernance :
! Blocage des embauches. Le 5 novembre 2009, les représentants du patronat
et de l’Etat au Bureau, de mèche avec le directeur général, imposent le « nonremplacement-
systématique-des-départs ». En un an : 2 000 emplois en
moins (avec le départ de l’orientation), dont 500 formateurs. Une saignée ! Des
commandes que l’AFPA ne peut plus honorer ! Des demandeurs d’emploi privés
de formation ! Et une pagaille pas possible dans les établissements !
Le directeur général et la direction générale :
! Ils relaient, prolongent et amplifient l’acharnement gouvernemental avec un
modèle économique inadapté. Le projet stratégique : rejeté par tous les
syndicats au CCE.
Il suffit de constater ce qui se passe tous les jours pour comprendre
où tout cela est en train de nous mener : dans le mur !
Les organisations syndicales CGT, CFDT estiment qu’il faut organiser sans tarder
une riposte qui s’inscrive et s’amplifie dans la durée.
Nous voulons :
" une AFPA qui fonctionne normalement et apporte des services de
qualité,
" reconstruire ses missions de service public,
" une AFPA qui respecte son personnel.
Nous appelons à un premier rendez-vous de l’action le 7 décembre, à
l’occasion du Bureau de l’AFPA. Ce jour-là,
• Débrayage dans tous les établissements le 7 décembre de 10 heures
à 10 heures 55,
• Envoi de motions à la présidence de l’AFPA,
• Alerte de l’opinion publique, communication avec la presse, les médias,
• Assemblée générale du personnel pour organiser la grève et discuter de la suite
de l’action.
Parallèlement, les organisations syndicales CGT, CFDT ont décidé de s’adresser aux
stagiaires pour leur expliquer le sens de l’action du personnel. Elles ont également
convenu de demander audience à la nouvelle ministre déléguée à l’apprentissage et à
la formation professionnelle, Nadine Morano. Elles vont aussi demander à être reçues
par l’ARF (Association des Régions de France).
Dès le 7 décembre, tous ensemble dans l’action :
! Pour des financements publics permettant à l’AFPA de fonctionner
! Pour que l’Etat assume ses responsabilités de propriétaire du patrimoine
! Pour l’arrêt immédiat du gel des remplacements et un plan d’embauches
d’urgence
! Pour l’arrêt du démantèlement de l’AFPA
! Pour la reconstruction d’un véritable service de sécurisation des parcours de
formation et pour l’engagement d’une coopération efficace avec Pôle-Emploi
! Contre les organisations inhumaines, contre-productives et incompréhensibles
! Contre la déprofessionnalisation généralisée
! Pour de véritables négociations débouchant sur des augmentations générales de
salaires
Montreuil, le 22 novembre