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10 décembre 2014 3 10 /12 /décembre /2014 19:06

Les événements qui touchent la CGT depuis quelques semaines sont d'une rare gravité dans

notre histoire. Une minorité de dirigeants est mise en cause publiquement pour des faits

inacceptables portant atteinte à l’intégrité de toute la CGT et de ses militants. Apres avoir

provoqué l'étonnement, les faits rapportés ont laissé place à l'inquiétude, puis à la colère et c’est

elle qui domine parmi les syndiqués et les militants. Ces faits nous discréditent parmi les

travailleurs. Il ne s'agit pas seulement de problèmes de dysfonctionnements comme certains ont

voulu l'expliquer, il s'agit d'une grossière violation des règles de vie de la CGT.

 

Les principes et les valeurs qui ont fait

l'identité et la grandeur de la CGT sont

aujourd’hui entachées par des pratiques

irresponsables, étrangères à la conception d'un

syndicalisme de classe forgé pendant plus d'un

siècle par des dévouements, des engagements

et de l’abnégation. Ceux qui en sont à

l'origine doivent collectivement et sans délai

quitter les responsabilités qui leur ont été

confiées par les syndicats et le Comité

Confédéral National (CCN). Ils ont perdu toute

crédibilité et représentativité pour parler au nom

de la CGT. C'est là une question d’éthique, de

politique syndicale et de sens des

responsabilités à laquelle aucun d'entre eux ne

saurait être dispensé de répondre!

Ils ont commis un tort sans précédent et

doivent rendre des comptes à toutes celles et

tous ceux qui représentent la CGT au quotidien

dans les entreprises, comme aux côtés des

privés d'emploi, des retraités, ceux qui ont la

tache de parler chaque jour au nom de celle-ci

et qui vont devoir expliquer comment et

pourquoi tout cela a été possible.

Au risque qu'elles se renouvellent demain de

telles "affaires" ne sauraient se régler à travers

la rivalité de clan, ou par les luttes stériles

d'appareil, de dirigeants qui ont failli aux

responsabilités qui leur avaient été confiées et

qui de plus ont fait le choix de vivre totalement

en dehors des réalités qui sont celles des

travailleurs. Il n'y a pas les droits pour certains

et les devoirs pour les autres. Ceux qui ont été

élus dirigeants doivent être des exemples dans

leur engagement. Cette crise ne se résoudra

pas en cédant aux pressions d'où qu'elles

viennent et pas davantage en procédant

simplement à quelques remplacements de

personnes !

Ne pas prendre les décisions qui s'imposent ne

ferait que retarder les échéances et reviendrait

à s'accommoder des graves manquements et

du discrédit créé. Tout cela ne pourrait

qu'affaiblir durablement la CGT, mettre en

cause sa place au sein du syndicalisme en

France comme à l’international, et à terme son

existence même. Les salariés en activité, privés

de travail ou retraités qui ont tant besoin de

s'organiser et de lutter pour leurs droits en

paieraient le prix. Le patronat et le

gouvernement trouvent là une nouvelle

occasion de s'en prendre au monde du travail,

de se déchainer contre les syndicalistes dans

les entreprises. C'est ce qu'ils font en

intervenant directement dans la vie de la CGT

et en spéculant sur les noms de celles ou ceux

qu’ils voient être califes à la place du calife.

Ce qui est sans doute "la pointe émergée de

l'iceberg" n'est-il pas au fond le résultat d'une

rupture avec ce qui était la CGT ? N'est-ce pas

le résultat d'une capitulation qui a contribué à

démobiliser, à désarmer et démoraliser les

militants et les travailleurs eux-mêmes ? Une

conception du syndicalisme rassemblé mise en

œuvre au début des années 9O totalement

dépassée mais qui en fait est utilisée pour

privilégier les rapprochements avec la CFDT

dans le but de recomposer le mouvement

syndical français et remettre en cause

l'indépendance de la CGT. La négociation au

détriment de l'action, les gages donnés au

patronat et au gouvernement,

l'institutionnalisation, la bureaucratisation de

l'appareil confédéral et de sa direction ont

contribué de par leurs orientations au 2

désengagement de la CGT dans les luttes

comme aux nécessaires solidarités avec ceux

qui résistent. C’est cette démarche qui a abouti

à faire de la CGT une organisation dirigée

aujourd’hui par un secrétaire général avec ses

 conseillers non élus au détriment et à la place

des instances élues Commission Exécutive

Confédérale et CCN, dont les débats et avis ne

sont souvent pas pris en compte comme en

témoigne, entre autres, le dernier CCN.

 

Au plan international

Les compromissions, les équivoques et les refus de débats sur les positions prises sur la

Libye, la Syrie et Gaza, l'absence de soutien aux combattant-e-s de Kobane, la rencontre

avec le CRIF, le mépris affiché ou l’ignorance des expériences qui se mènent en

Amérique Latine ont affecté l’image de la CGT.

L’alignement sur les conceptions réformistes du syndicalisme européen procède de la

même démarche d’institutionnalisation et d’abandon d'un syndicalisme de lutte de classes.

Le refus de s’affranchir du concept fumeux d’Europe sociale en est une illustration qui

conduit la CGT à ne plus demander par exemple l’abrogation de la circulaire sur les

salariés détachés dont les salariés de la SNCM, d’Air France, de la construction ou de

l’agroalimentaire entre autres, paient lourdement le prix. Notre entrée dans la CES et la

CSI qui était justifiée pour faire entrer notre conception du syndicalisme et pousser aux

coopérations de luttes s'est transformée par un renoncement a notre autonomie

d'intervention, d'échanges avec les autres organisations syndicales notamment dans les

pays de la zone sud.

Elle s'est également caractérisée par un abandon d'année d'efforts et de travail de la CGT

en faveur du renouveau du syndicalisme au plan international

Au plan national

L’épisode de la volonté d’imposer la signature de l’accord sur la formation professionnelle.

Les récentes déclarations à la presse du secrétaire général affirmant « qu’il n’y a pas

d’opposition de principe entre patronat et salariés » ou celle selon laquelle il y aurait

« effectivement un problème de coût du travail dans certaines professions ». Le refus que

l’assurance chômage redevienne ce qu’elle était dans son projet initial à savoir une

branche de la sécurité sociale. Les récentes propositions sur les seuils sociaux qui

tendent à sortir le syndicat de l’entreprise au profit d’un syndicalisme institutionnel. Les

tergiversations confédérales sur les lois dites de décentralisation ou sur l’appropriation

collective des moyens de production et d’échange, c’est tout cela qui va à l’encontre d’un

syndicalisme de lutte ancré là où se joue l’affrontement capital/travail.

La vie de l'organisation a été délibérément négligée et ce dans tous les domaines. La

démocratie interne s'est atrophiée. L'expression de la CGT notamment à travers ses

publications a été sabordée. La lutte des places, les ambitions personnelles dans une

complète opacité sont devenues une façon d'être et de diriger. Ces comportements qui

bafouent nos règles de vie conduisent à remettre en cause le fédéralisme qui nous

caractérise comme un autre exemple le prouve avec la volonté d’en finir avec une

expérience unique en France et presque unique au monde d’un comité national des

chômeurs « organisation confédérée particulière » pour en faire, en violation des

statuts (art 20), un « dispositif » (sic !) sous la coupe de la direction confédérale.

Ainsi depuis des années le fossé n'a cessé de croître entre la confédération et l'ensemble

des organisations de la CGT en premier lieu avec les syndicats d'entreprises. Ce qui se

produit aujourd’hui est le résultat d’une dérive qui ne cesse de s’accentuer depuis presque

20 ans et ne pouvait que provoquer cette crise dont toute la CGT va devoir payer le prix,

d'autant qu'aucune justification ne pourrait réparer les graves erreurs qui ont été

commises en son nom. 3

Il faut défendre la CGT.

Celle-ci a un rôle et une mission : être l'outil syndical des travailleurs pour leurs luttes. La

CGT n’existe pas pour elle-même, elle n’existe que par rapport aux intérêts du monde du

travail. Toute la CGT se doit d'assumer les responsabilités qui sont les siennes et trouver

une issue à cette situation sans précédent ! Nous devons le faire sans attendre avec

lucidité sur notre état d’organisation, notre vivier de cadres, courage et esprit de

responsabilité.

Nombres de membres du bureau confédéral invoquant un complot, refusent tout débat et

les propositions qu’ont pu faire la CE et le CCN pour trouver des solutions afin de sortir de

cette spirale qui peut conduire à l’implosion. Devant cet autoritarisme des rencontres

informelles de dirigeants de fédérations se multiplient ainsi que des rencontres entre

professions et dirigeants de structures interprofessionnelles !

Nombre de directions d'UD et de Fédérations s'expriment ainsi que des centaines de

militants à titre collectif et individuel pour réclamer le débat qu'un petit nombre de

dirigeants confédéraux refusent.

La CGT n'appartient pas à quelques-uns mais à ses adhérents. Il y a urgence à rétablir les

prérogatives qui sont les leurs et placer les changements nécessaires sous leur contrôle.

Nous devons en finir avec le suivisme et le conformisme qui entravent l'action de la CGT.

Il faut que les syndiqués demandent partout la parole et décident dans leurs syndicats de

quelle CGT ils ont besoin.

Pour cela les élections de représentativité passées il est plus que temps d’exiger que

cessent ces pratiques qui conduisent le bureau confédéral après la sanction électorale du

4 décembre à annoncer la tenue d’une réunion des UD, des fédé et des comités

Régionaux avant la période des fêtes de fin d’année pour éviter les décisions que pourrait

prendre le CCN !

De nombreuses UD et fédérations de la CGT ont réclamé la tenue d’un CCN

extraordinaire dans les meilleurs délais afin que nous puissions répondre en toute clarté

aux syndiqués et aux salarié-e-s qui nous interrogent, ce que n’ont pas pu faire les

militants en campagne pour le vote CGT du 4 décembre et qui étaient questionnés.

Les adhérents de la CGT écœurés par ces pratiques condamnables, celles et ceux qui

luttent depuis des années contre les dérives, les abandons et le barrage au débat en

interne doivent se sentir confortés pour prendre toute leur place dans la vie syndicale de la

CGT et pour qu’ils se réapproprient leur CGT.

Le CCN doit maintenant jouer son rôle dans la situation exceptionnelle que rencontre la

CGT et durant la période qui précédera la tenue d’un congrès extraordinaire.

Il doit définir des règles claires de fonctionnement de la confédération, de gestion de ses

moyens financiers et humains, préciser les conditions des mandatements et de

représentation de la confédération dans la plus totale transparence, et en conformité avec

les règles de vie de toute la CGT.

Le CCN doit aussi clairement s’engager dans la construction d’un processus de luttes

convergentes contre l’austérité imposée par le gouvernement en accord avec le patronat

et l’Union Européenne.

Il doit le faire à partir d’une démarche d’ouverture pour rassembler le salariat avec toutes

les forces syndicales, politiques, associatives, mutualistes, qui se battent contre la

régression sociale, une démarche démocratique et pour le changement de société en

conformité avec les principes établis par la Charte d’Amiens. 4

Il doit créer les conditions d’un travail conséquent de formation des militants et syndiqués

de la CGT à partir d’une révision des contenus des programmes et d’une réappropriation

de la lecture par les militants et syndiqués comme de la culture du débat en ouvrant une

tribune permanente de discussions, dans « le Peuple » et la « NVO », sur des thèmes

qui suscitent interrogations depuis plusieurs années (financement de la protection sociale,

fiscalité, Nationalisations, travail salarié, salaire socialisé, qualifications, absence de

conquêtes depuis plus de vingt cinq ans malgré des actions interprofessionnelles

d’ampleur,…).

La préparation du Cinquante et unième congrès confédéral doit être mise à profit pour

renouer des liens avec tous les syndiqués et sans exclusive afin de faire le bilan de

ces années de renoncement, dégager une orientation conforme à ce que sont les

principes de la CGT et élire une nouvelle direction composée de militants issus des

diverses professions et Unions Départementales, d’expériences militantes et d’opinions

différentes qui devra diriger à partir de ce qu’expriment les syndiqués.

Voilà ce dont la CGT et les travailleurs ont besoin et en quoi nous croyons pour sortir la

CGT par le haut de cette impasse.

Dans cette passe difficile sachons prendre nos responsabilités et allons sur le terrain dans

les syndicats pour échanger avec celles et ceux qui font la CGT.

 

Pour signer cette adresse aux organisations du CCN (en son nom personnel ou au nom

d’une organisation de la CGT) envoyer un courriel à : defendons.la.cgt@orange.fr en

précisant les, nom, prénom, mandat éventuel et organisation. 

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5 avril 2013 5 05 /04 /avril /2013 08:17

 

L’Accord national interprofessionnel du 11 janvier 2013

« pour un nouveau modèle économique et social au service de la compétitivité des entreprises et de la sécurisation de l’emploi et des parcours professionnels des salariés » (pièce jointe) a été salué par un journaliste érudit en matière sociale comme « historique » par son « contenu ». « En signant un texte qui, en échange d’un surplus de flexibilité, au demeurant encadrée, apporte des protections nouvelles aux salariés, la CFDT, la CFTC, et la CFE-CGC assument les risques d’une réforme du marché du travail. En réhabilitant le compromis, ils ouvrent ainsi une nouvelle page dans l’histoire des relations sociales ».

Le nouveau boss de la CFDT, une des organisations syndicales signataires de l’accord, après avoir insisté sur le fait qu’il n’avait pas à « s’excuser » sur le fait « d’avoir encadré la flexibilité dans les entreprises, qui aujourd’hui est à la fois sauvage et omniprésente » a expliqué simplement en quoi l’accord était « équilibré », voire « ambitieux ». « Il ne résulte pas d’un troc, mais marque une nouvelle articulation entre l’économique et le social dans l’entreprise et sur le marché du travail. En ce sens, il perturbe certains repères. Dans une période de crise, les partenaires sociaux ont su se mettre d’accord sur un compromis structurant à moyen terme. C’est nouveau pour le dialogue social ».

Un juriste patronal, plus brièvement, a salué une « victoire politique ».

L’ANI a été présenté comme s’inscrivant « entre flexibilité et sécurisation de l’emploi », comme un accord qui prévoit « de nouveaux droits pour les salariés » et qui met à la disposition des entreprises « de nouveaux outils de flexibilité ».

La mise en œuvre de la flexibilité suppose « d’ajuster des paramètres » - pour reprendre les termes de l’ANI – tels que la durée du travail, l’organisation du temps de travail, les éléments de la rémunération ou la mobilité du salarié. On ne saurait exclure l’hypothèse qu’un salarié, aveuglé par la défense de ses intérêts individuels, en l’occurrence le maintien de son niveau de rémunération ou la préservation de ses conditions de travail, oppose un refus à la révision de sa situation permise par l’accord collectif. La « démocratie sociale » va le conduire sur le chemin d’un licenciement, dont les signataires de l’ANI ont entendu faire reconnaître la légitimité du seul fait de la signature syndicale. Les promoteurs de l’ANI ont beaucoup communiqué sur les « droits nouveaux » résultant de l’accord, notamment en faveur des salariés à temps partiel. Une lecture attentive du texte permet de constater que les syndicats signataires ont donné leur pleine adhésion à un dispositif qui organise les modalités de la soumission du travailleur précaire. En définitive, ils se sont moins attachés à jouer le rôle de défenseur de ses droits que celui de contremaître.

C'est lignes de Pascal MOUSSY ouvrent son article du 18 mars 2013 sur cet ANI que vous pourrez trouver sur le site Chronique Ouvrière.

L'ANI du 11 janvier 2013 réduit aussi la prescription sur les salaires à 3 ans au lieu de 5 et réduit à 2 ans le délai de forclusion pour saisir le Conseil des prud'hommes en cas de licenciement (sauf discrimination).

Après la forte mobilisation du 5 mars qui a réuni 200 000 manifestants dans 175 cortèges et rassemblement, les organisations syndicales régionales d’Île de France (CGT, FO, FSU et SOLIDAIRES) appellent l’ensemble des salariés du privé comme du secteur public, des retraités et des privés d’emploi, à une nouvelle journée de grèves et de manifestation le mardi 9 avril 2013 pour empêcher la transposition dans la loi du contenu de l’ANI du 11 janvier.

Au lieu de sortir notre pays de la crise, cet accord minoritaire va contribuer à dégrader encore plus la situation de l’emploi et mettre chaque salarié en situation de fragilité et de soumission face à son employeur.

L'UL CGT CHATOU appelle ses militants (notamment les élus et mandatés), adhérents et sympathisants à participer à la manifestation régionale à Paris le 9 avril qui partira à 14h deMontparnasse (place du 18 juin 1940) vers l’Assemblée nationale.

L'organisation de la journée et du RV précis pour l'UL CGT CHATOU vous sera indiqué ultérieurement, mais il est probable que nous nous rassemblerons à l'UL (Chatou) vers 10h30-11h00 pour nous rendre à Montparnasse ensemble.

Vous pouvez indiquer votre participation avec vos noms (+ le nombre de copains vous accompagnant), entreprises, téléphone et e-mails sur :

local.union@wanadoo.fr, ulcgt-chatou@wanadoo.fr et alainhinot@aol.com

Joachim et Doménico sont à la manoeuvre pour prendre les initiatives nécessaires au succès de la journée.

N'hésitez pas à nous faire part de vos initiatives dans les entreprises ou ailleurs et/ou à nous faire connaître vos besoins d'appuies logistiques.


HINOT Alain

Secrétaire Secteur UL CGT CHATOU

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17 avril 2012 2 17 /04 /avril /2012 18:28

Dans cette période de crise en France et en Europe, les organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA affirment leur volonté de faire du 1er mai 2012, journée de solidarité internationale du monde du travail, une forte journée de mobilisation, de manifestations et d’expressions revendicatives pour :
- faire entendre les priorités sociales et les préoccupations des salariés, des demandeurs d’emploi, des jeunes et des retraités, en France et en Europe ;
- exprimer la défense des droits fondamentaux et des libertés partout dans le monde ;
- faire reculer la xénophobie, le racisme et l’antisémitisme.

Dans beaucoup de pays européens, les populations subissent des politiques d’austérité et des réformes réduisant les droits des travailleurs et leur protection sociale.

La crise ne peut être le prétexte pour remettre en cause nos systèmes sociaux. Il faut une véritable politique de croissance, prenant en compte les enjeux écologiques, qui passe par l’amélioration du pouvoir d’achat et la création d’emplois.

La pression sur les salaires et l’assouplissement des règles de licenciement ne peuvent que fragiliser la croissance économique.

S’il y a un manque de compétitivité des entreprises, elle est notamment due à la rémunération excessive du capital au détriment de l’investissement dans l’emploi, la formation, la recherche et l’innovation.

En ce 1er mai, nous voulons faire écho aux revendications portées par les salariés dans cette période de crise :

- priorité à l’emploi, en particulier des jeunes, alors que le nombre de chômeurs ne cesse d’augmenter depuis de longs mois et que les restructurations, les licenciements et les fermetures d’entreprises sont le quotidien de nombreux salariés,

- lutte contre la précarité qui touche un nombre croissant de salariés, en particulier jeunes et femmes, et provoque des situations de pauvreté intolérables ;
- la promotion des salaires et du pouvoir d’achat doit être une priorité. Il n’y a aucune raison de laisser les inégalités salariales perdurer, notamment entre les femmes et les hommes.

Nous réaffirmons avec le syndicalisme européen notre opposition à ces politiques et au nouveau traité qui, en faisant l’impasse sur la croissance, ne fera que renforcer l’austérité et la crise.

Nous voulons dans les mobilisations du 1er mai réaffirmer le besoin d’une Europe solidaire affirmant sa dimension sociale, ce qui impose de :

- développer les droits des salariés et assurer des services publics de qualité,

- mettre un terme à la concurrence sociale et fiscale entre pays de l’Union européenne qui tire les garanties des travailleurs vers le bas. Il faut une autre répartition des richesses et mettre un terme à la spéculation financière,

- faire respecter la place et le rôle de la démocratie sociale, de la négociation collective et du dialogue social.

La CFDT, la CGT, la FSU, Solidaires et l’UNSA appellent leurs organisations à se rencontrer dans les territoires pour déterminer les modalités concrètes d’organisation des initiatives et manifestations du 1er mai sur ces objectifs.

Le 16 avril 2012

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20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 08:21

Face à une situation économique et sociale qui se dégrade et avec le durcissement de l’austérité comme seule réponse de la part des dirigeants européens, la Confédération européenne des syndicats (CES) appelle à une journée d’action européenne le 29 février, à la veille du Conseil européen. Les syndicats européens se mobiliseront partout en Europe pour que le travail et la justice sociale soient au centre des priorités politiques.

 

Les syndicats européens se sont réunis aujourd’hui, à Bruxelles, pour apporter une réponse forte et coordonnée face à la dégradation de la situation économique et sociale. À l’appel de la CES, une journée d’action européenne sera organisée le 29 février, à la veille du Conseil européen. Les organisations syndicales européennes mèneront des actions dans leurs pays pour alerter sur la gravité de la situation. L’emploi et la justice sociale ne doivent plus être les oubliés des agendas européens.

Bernadette Ségol, secrétaire générale de la CES a déclaré : « Le syndicat européen se mobilise pour dire que « trop c’est trop », les mesures d’austérité ne sont pas la seule réponse à la crise. Au contraire, elles produisent d’énormes dégâts sociaux. Le projet de traité international qui sera à l’ordre du jour du Sommet de la semaine prochaine renforce l’austérité. Son seul objectif est de réduire au maximum les déficits publics quels qu’en soient les impacts sociaux. On ne peut pas continuer à imposer des mesures qui ne marchent pas, qui enfoncent les pays dans la crise et appauvrissent de plus en plus de monde. Pour les syndicats européens, ce traité doit comporter un volet social fort. Même si l’équilibre budgétaire est nécessaire, la rigueur seule accroît les déséquilibres. C’est une politique de relance par l’investissement qui doit être privilégiée ».

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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 10:59

En Europe, le chômage frappe un grand nombre de salariés, particulièrement les jeunes et les femmes. De très nombreux salariés voient leur pouvoir d’achat fortement amputé. Les inégalités se creusent.

En France, la situation de l’emploi continue de se dégrader, l’augmentation de la TVA ne fera qu’aggraver les inégalités.

Face à ces situations économiques et sociales qui se dégradent et avec le durcissement de l’austérité comme seule réponse de la part des dirigeants européens, la Confédération européenne des syndicats (CES) appelle à une journée d’action européenne le 29 février, à la veille du Conseil européen. Dans ce cadre, les organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA se mobiliseront partout en France pour que le travail et la justice sociale soient au centre des priorités politiques.

Les mesures d’austérité ne sont pas la réponse à la crise, au contraire, elles produisent d’énormes dégâts sociaux. On ne peut pas continuer à imposer des mesures qui ne marchent pas, qui enfoncent les pays dans la crise et appauvrissent de plus en plus de salariés, chômeurs et retraités.

Le projet de traité, élaboré sans véritable débat démocratique, qui sera à l’ordre du jour du Sommet européen de mars 2012 renforcerait l’austérité. Son principal objectif est de réduire au maximum les déficits publics quels qu’en soient les impacts sociaux. Il ne relancerait pas la croissance et ne résoudrait pas la crise de la dette souveraine.

Le besoin de gouvernance économique est utilisé dans beaucoup de pays pour justifier la mise en cause des systèmes de relations sociales et de négociations collectives, pour imposer une pression à la baisse sur les salaires, pour affaiblir la protection sociale, le droit de grève et privatiser les services publics.

Parce qu’il est contraire à l’Europe sociale que nous voulons, avec la CES, nous nous opposons à ce projet de traité. Nous avons besoin d’une nouvelle politique monétaire économique et sociale dans le cadre d’une gouvernance économique forte de la zone euro qui donne priorité aux politiques en faveur de la création d’emplois de qualité.

Pour une Europe sociale fondée sur la solidarité, la justice et la cohésion sociale, les organisations syndicales CGT, FSU, Solidaires, UNSA s’engagent dans cette mobilisation en y impliquant largement tous les salariés, partout dans les entreprises et les administrations. Elles appellent à faire du 29 février une puissante journée d’actions passant notamment par des rassemblements et des manifestations interprofessionnelles.

(NB : La CFDT décidera lors de son conseil national des 14 et 15 février les modalités de son engagement dans cette mobilisation.)

Montreuil, le 9 février 2012

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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 10:57

6000 tués par les forces de répression depuis près de 11 mois de contestation du régime syrien par la rue. Le massacre doit s’arrêter !

Les organisations syndicales françaises CFDT, CGT, UNSA, FSU et Solidaires saluent le courage incroyable du peuple syrien qui s’est soulevé pacifiquement contre le pouvoir despotique familial et corrompu de la famille Assad. Chaque jour ce sont des milliers de personnes qui protestent malgré une répression sauvage et qui maintenant doivent faire face à une véritable guerre à Homs et dans d’autres villes insurgées.

Assad a déclaré la guerre à son propre peuple. Face à ces crimes contre l’humanité, les responsables de ce régime qui ne possède plus aucune légitimité devront répondre devant la justice des atrocités commises.

La Syrie ne pourra désormais plus rester isolée ni le régime imposer sa terreur. Ce n’est qu’une question de temps. Mais combien faudra t-il de morts pour que la communauté internationale puisse condamner ce régime sanguinaire et imposer des sanctions contre celui-ci et ses dirigeants ?

Le vent de libertés qui depuis plus d’un an souffle sur les pays arabes a emporté plusieurs despotes. Le régime syrien touche lui aussi à sa fin. Et comme en Egypte, en Tunisie, en Libye, au Yémen, au Koweit ou au Bahrein, la société civile syrienne fera valoir ses droits et un syndicalisme indépendant émergera.

Les organisations syndicales françaises soutiennent l’appel à manifester des associations syriennes de France :
Le samedi 11 Février 2012 à 14 heures à Paris
Départ métro Temple, rue de Turbigo
en direction de la Place des Victoires
.

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 10:32

Vives inquiétudes pour l’emploi des quelques 140 salariés de la Fédération Française des MJC qui en état de faillite en raison notamment du désengagement financier de l’Etat.

Face à ce désengagement des pouvoirs publics, la direction de la FFMJC a choisi une logique d’adaptation qui mène à une déconstruction de l’entreprise associative en rupture avec la mission d’intérêt général du projet d’Education Populaire dont elle devait être porteur. Hécatombe des postes de travail, gestion « plombée », cessation de paiement compromettant toute continuité, les infractions répétées à la Loi, au code du travail, refus du dialogue social caractérisent le climat qui règne au sein de la fédération. L’Union Générale CGT des personnels des MJC - syndicat majoritaire - et les salariés n’ont eu de cesse d’interpeller la direction de la FFMJC sur la gabegie financière et les nombreux dysfonctionnements constatés, d’exiger un ressaisissement et l’engagement d’une autre politique et des pratiques conformes de gestion. Le comité d’entreprise a déclenché un droit d’alerte pour faire la lumière sur les comptes de l’entreprise et l’énormité des dettes sociales (plus de 3 millions d’euros !), en urgence il a préconisé la mise sous protection des salariés et du patrimoine.
L’Union Générale CGT des personnels des MJC "appelle à une mobilisation d’ampleur dans les MJC et sur tout le territoire pour mettre un coup d’arrêt à cette situation extrêmement grave faisant craindre à court terme la liquidation de l’entreprise associative FFMJC, exiger et promouvoir une réelle politique d’Education Populaire dans le Pays, et en appeler à la responsabilité de l’Etat et des pouvoirs publics."
La Confédération appelle ses organisations CGT à soutenir les mobilisations à venir pour la sauvegarde de tous les emplois et le maintien des MJC et de leur projet d’Education populaire.

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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 11:55
L’intervention des salariés sous toutes les formes est indispensable !

Dans la suite des plans d’austérité supportés à 80 % par les salariés, c’est toujours le modèle social qui est la cible du gouvernement :
- TVA anti-sociale ;
- baisse des salaires ;
- flexibilité ;
- moins de services publics ;
- moins de protection sociale ;
- explosion du chômage.

La CGT réaffirme que les salariés n’ont pas à payer une crise dont ils ne sont en rien responsables alors que dans le même temps, les bénéfices des entreprises du CAC 40 ainsi que les dividendes versés aux actionnaires sont en hausse.

Il n’y a pas de fatalité. Pour la CGT, la relance économique ne sera possible que par l’augmentation des salaires et des emplois stables dans le privé et le public. La CGT prend ses responsabilités comme partout en Europe où les syndicats organisent la mobilisation des salariés pour construire une Europe sociale et solidaire, à l’opposé des compromis des chefs d’État à Bruxelles qui favorisent les replis nationalistes, la division et l’exclusion.

Face au chantage sur les droits sociaux, la CGT appelle les salariés à faire du 18 janvier une journée d’action interprofessionnelle en se mobilisant sous la forme de pétition, rassemblements, manifestations, grèves décidées dans les entreprises pour se faire entendre du patronat et du gouvernement.

TVA sociale : baisse du pouvoir d’achat

Le Président de la République veut imposer la TVA « sociale » avant les présidentielles.
Pour la CGT, cette mesure est une arnaque et une mesure anti-sociale.

Les facteurs expliquant le chômage ne sont en rien dépendants du niveau des salaires ou du coût de la protection sociale.

Bien au contraire, la faiblesse des salaires, la précarité de l’emploi et la baisse du pouvoir d’achat des salariés sont des freins à la relance de l’activité économique par la consommation.

L’augmentation de la TVA, c’est moins de pouvoir d’achat. Elle s’appliquera à tous les produits, qu’ils soient importés ou fabriqués en France.

L’effet est inégalitaire car le poids de la TVA est beaucoup plus important pour les bas revenus que pour celui qui gagne 10 000 euros ou plus par mois.

L’instauration de la TVA « sociale » ne vise qu’à répondre à une exigence patronale de transférer 80 % de cotisations sociales des entreprises vers le contribuable et le consommateur.

Même si un allègement de la part salariale des cotisations sociales était mis en oeuvre, l’augmentation de la TVA conduirait à une perte de pouvoir d’achat pour les salariés et plus encore pour les retraités et les chômeurs.

Enfin, comment croire que la baisse du « coût du travail » permettrait la création d’emplois. La preuve, le chômage a explosé malgré les 170 milliards d’aides accordés aux entreprises en 2010.

De toute évidence, ce seraient les actionnaires qui verraient leurs dividendes augmenter (prévision : 37,3 milliards en 2011 et 41,7 en 2012) !

Compétitivité des entreprises : flexibilité et précarité

- Le gouvernement a en projet une diminution des droits des salariés et un recul des prérogatives des représentants du personnel afin de permettre un chantage au maintien de l’emploi contre la baisse des salaires et l’allongement de la durée du travail ;
- la baisse des cotisations sociales serait orientée vers la fiscalité, via la CSG et la TVA ;
- les modalités de recours au chômage partiel seraient facilitées, simplifiées et assouplies pour les entreprises sans garanties suffisantes pour la pérennité de l’emploi. L’information-consultation du Comité d’entreprise serait remise en cause.

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13 décembre 2011 2 13 /12 /décembre /2011 19:47

La CGT se félicite des quelques 200 rassemblements et manifestations organisés dans le pays.

Ils témoignent de la volonté des salariés, des retraités et des privés d’emploi de ne pas accepter les mesures d’austérité qui ne vont qu’aggraver la situation économique et sociale.

En France, comme en Europe, les dirigeants veulent profiter de la crise pour faire passer des réformes structurelles qui sapent le droit social et mènent tout droit à la récession.

Partout sur le continent, à l’appel des syndicats, des mobilisations se construisent pour une Europe sociale. Il faut hausser le ton dans les semaines qui viennent. Le « compromis » de Bruxelles adopté par les chefs d’états prépare une aggravation de la pression sur les salariés alors que les marchés financiers ont préservé leur intérêt sur toute la ligne. Cette Europe là favorise les replis nationalistes.

D’autres solutions existent par une autre répartition des richesses au service du développement industriel, des services publics, de la valorisation du travail et de la protection sociale.

Il n’y a aucune fatalité à cette situation, les salariés doivent se faire entendre beaucoup plus que les institutions financières avec leurs agences de notation.

La CGT entend mettre le « sommet sur l’emploi » de janvier décidé par le Président de la République sous la pression des salariés.

C’est dans cet état d’esprit que nous nous rendrons à la rencontre intersyndicale du 19 décembre prochain.

Montreuil, le 13 décembre 2011

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9 novembre 2011 3 09 /11 /novembre /2011 17:14

La CGT est en proie à de nombreuses scissions dans tous les secteurs d'activité, à de saines réclamations de plus de justice et d'équité en interne, à des dénonciations salutaires de situations violant les statuts de la CGT.
Il faut s'en réjouir !
A chaque fois, les fédérations jettent de l'huile sur le feu…
Bernard THIBAULT n’a pas tort de vouloir diminuer le nombre de fédérations; cela limitera de facto les comportements extrémistes en permettant un contrôle accru.

Depuis 2009, il y a de nombreuses suites judiciaires aux dossiers CGT contre CGT.

Des syndicats d’entreprise sont créés après des clashes ou avant l’exclusion de militants. Les syndicats autonomes ont du mal à s’affilier à une fédération, alors que ce n'est pas la CGT qu'ils critiquent mais des malversations ou des égarements et qu'ils demandent juste à revenir aux vraies valeurs. La problématique devient la contestation de l'utilisation du sigle CGT, devant le tribunal d'instance.

Pour l'AFT IFTIM, le risque est de voir l’une des plus importantes élections d’entreprise se dérouler sans la CGT. Cette conclusion dommageable sera-t-elle applaudie en haut lieu ? Par la ferc, hélas, il semblerait que oui mais par la Confédération, j’en doute, j'espère que non !

Le snpefp torpille des syndicats CGT d'entreprise; son seul objectif, sa seule motivation est une politique de terre brûlée. A l'encontre des décisions du 49ème congrès : syndicalisation et auto-détermination des syndiqués.

Cette direction du snpefp, obstinée à régler ses comptes contre ceux qui ne pensent pas comme eux démontre une rare, acharnée, minutieuse obsession anti-syndicale contre des militants CGT.

Elle erre, s'égare, écœure et ne mérite pas le mandat qu'elle s'est auto-octroyée.



Courage !

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